Dans l’agitation de nos vies modernes, la compassion se présente comme un phare lumineux, éclairant nos actions et nos relations. En effet, elle est au cœur de la semaine de la santé mentale de cette année qui a eu lieu de 6 au 12 mai 2024.
La compassion bénéficie à chacun, et il est essentiel de la cultiver. Nous vous encourageons à découvrir la trousse à outils sur la compassion créée par l‘ACSM.
Ce sujet nous a inspiré ! La Clé des Champs a par le passé exploré un sujet connexe lors de ses nombreux encadrements de stage Universitaire : la fatigue de compassion.
Plongeons dans cette thématique !
La fatigue de compassion, qu’est-ce que c’est ? C’est un état d’épuisement, à la fois physique et émotionnel, où la saturation des émotions liées à la souffrance d’autrui devient accablante. Le mot « compassion » lui-même, dérivé du latin « compassio », exprime cette idée d’« endurer avec », de partager la souffrance d’autrui comme la nôtre et de chercher à y remédier.
Au cours des dernières années, des chercheurs ont constaté que certains soignants ressentaient un profond mal-être qui était très différent de l’épuisement professionnel et qui s’inscrivait plus particulièrement dans la relation thérapeutique entre le soignant et le soigné.
Ce fardeau émotionnel peut être amplifié par le stress et les préoccupations dans nos vies. Les travailleurs de la santé, en première ligne sont particulièrement vulnérables à cette fatigue émotionnelle. Les professionnels de la santé sont exposés à des environnements de travail exigeant, où la nature de leurs tâches peut induire une grande fatigue. Par ailleurs, ils composent également avec la souffrance des patients et la détresse des familles ce qui peut exacerber cette fatigue.
Contrairement à l’épuisement professionnel, ce mal-être est profondément enraciné dans la relation thérapeutique entre le soignant et le soigné. Ceci ce manifeste lorsque le soignant perd sa capacité à prendre soin, à être empathique ou à ressentir de la compassion. Cette fatigue peut entraîner une hypersensibilité, une dépersonnalisation et même un retrait émotionnel.
Les répercussions de cette fatigue se font sentir non seulement dans les interactions avec les usagers, mais aussi dans les relations avec les collègues. L’impulsivité, la transgression des limites professionnelles, la dépersonnalisation et le cynisme peuvent créer un environnement toxique et affaiblir l’esprit d’équipe.
Dans ces temps difficiles, une approche bienveillante est cruciale. Nous devons être vigilants et intervenir rapidement si des comportements problématiques sont observés chez nos collègues. Il est essentiel de maintenir une culture où l’usager est au centre des interventions et des décisions.
En conclusion, la compassion reste un pilier essentiel de notre humanité, mais il est tout aussi important de reconnaître et de traiter la fatigue émotionnelle qui peut accompagner cet engagement. En restant attentifs et bienveillants envers nous-mêmes et nos collègues, nous pouvons naviguer à travers les eaux troubles de la fatigue de compassion et continuer à offrir des soins de qualité dans un monde qui en a désespérément besoin.
https://www.ordrepsy.qc.ca/-/trauma-vicariant-et-fatigue-de-compassion-%C2%AB-pourquoi-maintenant-pourquoi-moi-%C2%BB
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